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Domaine professionnel

   Le monde du travail est un monde en perpetuelle compétition : qui décrochera un emploi, qui fera le meilleur profit, qui reussira le mieux sa carrière ?

Ce monde de compétition fait évidemment des heureux, donc forcement des décus. Nous allons analyser à partir de nos sources les phénomenes sociaux qui aménent ou justifient le chômage selon les tranches d'âge. Tout d'abord, voivi quelques chiffres :

Source : INSEE

   À partir de ce document, nous pouvons cibler certains groupes sociaux plus exposés au chômage que d'autres : les individus ayant de 50 ans à 70 ans sont les plus exposés au chômage de longue durée (38%). Cela s'explique par plusieurs raisons : une fois au chomage, les seniors ont plus de difficultés à retrouver un travail, car ils ne représentent pas le futur de l'entreprise. En effet, la retraite approche, et les employeurs voient cela d'un mauvais oeil. Ensuite, leur rémuneration est plus élevée que celle des jeunes, ils coûtent ainsi plus cher. Enfin, leur santé peut poser problème, leur employeur risque donc d'avoir plus d'arrêts maladies que pour les jeunes employés. Ils ont toutefois un avantage : leur expérience qui peut parfois faire pencher la balance à leur avantage.
   Pour ce qui est des jeunes (de 25 ans à 29 ans), leur taux de chômage longue durée est relativement faible (16%). Cela s'explique par leurs facilités à retrouver du travail : ils sont peux coûteux, représentent le futur de l'entreprise et sont très flexibles. Côté formation, on peut constater que les individus ayant au moins le bac +3 on un taux faible (9%) ainsi que les individus sans formation(s) scolaire (7%). Au contraire, ceux qui ont une formation collège, CAP-BEP et/ou BAC représentent 76% des chômeurs de longue durée. On peut donc penser que pour éviter d'être au chômage trop longtemps, il faut sois aller loin dans les études, sois ne pas du tout en faire.

   En août 2015, 2,4 millions de demandeurs d’emploi étaient inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an, contre 1,3 million au début des années 2000. Soit un million de chômeurs de longue durée de plus sur la période. Au total, l’ancienneté moyenne du chômage est passée de 392 à 562 jours entre 2008 et 2015.
   On sous-évalue souvent la question de la durée du chômage. Passer par la case chômage est une chose dite "normale" si l’on y reste que peu de temps, car il peut s’agir d’une transition entre deux emplois, entre deux univers professionnels, ou la conséquence d’un déménagement, etc. Même si on y perd en revenus pendant quelques mois, on s’adapte vite et on peut repartir. C’est y rester plus que quelques temps qui pose véritablement problème : les conséquences sont bien plus graves, sur le niveau d’indemnisation, les relations sociales et l’état psychologique des personnes qui se trouvent ainsi éloignées de leur univers professionnel.
   Si ce sont pourtant les jeunes qui sont les plus touchés par le chômage, les plus agés y restent plus longtemps, notamment du fait de niveaux de rémunérations attendus plus élevés.
   Face à la durée du chômage, c’est surtout le diplôme qui classe : 38 % des chômeurs inscrits à Pôle emploi douze mois en continu dans les derniers 24 mois, fin 2013, sont titulaires d’un CAP ou d’un BEP. Seuls 4 % ont un bac + 5 ou plus. Du coup, les catégories populaires sont largement surreprésentées. Près de 90 % des chômeurs de longue durée sont employés ou ouvriers. Avoir des qualifications dans le monde du travail protège de l’entrée dans le chômage et permet d’en sortir bien plus vite.

   En France, le taux de chomage des seniors est très inférieur à celui des jeunes (moins de 7% contre 22% pour les 15-24 ans et 10,2% pour la moyenne tous âges confondus). Toutefois, depuis l'allongement de la durée de travail, cette statistiques ne fait qu'augmenter. La grande difficulté du chômage des seniors est sa longue durée (447 jours contre 284 jours pour les 25-49 ans). La plupart n’en sortent que pour passer à la retraite. Les entreprises n’ont pas licencié les seniors en masse : ils ne sont pas les premières victimes de la crise. En revanche, les employeurs ne les embauchent pas. Quand une entreprise ferme, les salariés âgés sont touchés comme les autres. Mais passé 50 ans, ils n'ont aucune chance de retrouver un emploi. La seule solution est alors la protection sociale. Réduire la durée d’indemnisation n’aurait pas d’impact sur leur possibilité de retrouver du travail.
   Depuis début 2008, le taux de chômage des jeunes actifs mesuré par l'Insee a augmenté de 7 points, plus de deux fois l'augmentation globale (+2,8 points). La France comptait près de 490.000 demandeurs d'emploi de moins de 25 ans sans activité en octobre. Selon l'INSEE, qui recense y compris les jeunes non inscrits à Pôle emploi, leur nombre était plus élevé encore: 670.000 au troisième trimestre 2012.
   Une majorité des jeunes (62%) commence sa vie active par une période de chômage, selon une enquête du Cereq publiée en avril 2012. L'entrée en emploi précaire est la norme, avec seulement 31% de premières embauches en CDI. Au bout de trois ans, 82% des jeunes actifs ont un emploi mais un tiers des jeunes sont encore employés en CDD ou avec un contrat d'intérim.
   En 2011, en moyenne, près des deux tiers des moins de 30 ans en emploi avaient un contrat salarié en CDI dans le privé ou le public (contre 86,5% des personnes en moyenne). Plus d'un emploi sur quatre occupé par un jeune de moins de 26 ans bénéficiait d'une aide de l'Etat fin 2011. L'âge moyen de la fin de formation initiale était de 21 ans en 2010, selon l'Insee. Près de 685.000 personnes de plus de 50 ans sans aucune activité étaient inscrites fin octobre à Pôle emploi, soit une augmentation de 18% en un an (contre +11% en moyenne). Le taux de chômage des seniors, toujours plus nombreux à rester actifs du fait des réformes des retraites, massivement en CDI, reste cependant trois points en dessous de la moyenne (6,9%). Pour cette classe d'âge, la problématique est d'éviter de tomber dans le chômage de longue durée (plus d'un an).

La probabilité qu'un senior soit toujours au chômage au bout de deux ans est de une chance sur deux, selon une étude de l'Unédic (assurance chômage).  environnement économique constant, les seniors connaissent des durées moyennes de chômage d'environ 6 mois et demi plus longues que celles des moins de 25 ans, selon Pôle emploi. 

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